Suis-je en train de faire une connerie en quittant ce job ? En quittant cette personne ? En déménageant là-bas ?
On sait rarement ce que ça va donner. On sait (on sent ?) juste que c’est ça la voie, que c’est là qu’on a envie d’aller.
J’ai déjà eu des moments comme ça dans ma vie, plusieurs même.
Je savais que je devais quitter la personne avec qui j’étais. Et je l’ai fait. Je savais que je devais déménager, et je l’ai fait. Je savais que je devais partir, et je l’ai fait.
Ça ne veut pas dire que je n’ai pas chialé en chemin, hein. Mais je n’ai jamais regretté et je me suis toujours débrouillée. J’ai toujours reçu de l’aide, été entourée.
Suivre ce qu’il y a l’intérieur.
Se dire oui à soi, suivre ce qu’on sent juste pour soi, ça n’a parfois rien de rationnel. Et ça n’enlève pas la peur de la suite. Pour autant, cette peur aujourd’hui cohabite avec la joie, avec un peu de fierté aussi. Damn, I’m really doing this! Ciao bonsoir, je vais voir ce qui m’attend ailleurs. Je sais qu’il y aura la peur mais je choisis de faire confiance à la vie, moi qui ai si souvent douté de ses bonnes grâces envers moi.
J’ai longtemps pensé que j’étais seule. Seule pour avancer, seule pour comprendre, pour me consoler, pour vivre. Ça n’était pas le cas, j’ai toujours eu des gens, et des gens chouettes autour de moi. Mais c’était ancré : « je ne peux compter que sur moi ».
Aujourd’hui, en plus des personnes qui sont toujours autour de moi, et qui sont toujours aussi chouettes, je sais que la vie est avec moi. Pas forcément comme j’aimerais, mais elle danse avec moi. Ou plutôt, je danse avec elle. Et hell yeah, je sais très bien danser.
J’ai déjà fait ça, et ça s’est bien passé.
Ce qui apaise la peur de l’inconnu, c’est de se remémorer (les écrire sur papier, c’est même mieux) les expériences passées dont on ne connaissait pas l’issue et où finalement, tout s’est bien passé. Les moments où on a trouvé des solutions.
Ce qui apaise la peur de l’inconnu, c’est de savoir pourquoi on fait les choix qu’on fait. Quand on s’imagine sorti de la situation actuelle, de la situation connue, qu’est-ce que ça fait à l’intérieur ? Moi je suis en joie.
Alors je vais suivre ça. Et puis ça ira.
Ce qui apaise la peur de l’inconnu, c’est de sentir qu’on est capable. De rebondir. De revenir en arrière. De demander de l’aide. De se bouger le fion. Savoir qu’on a de la ressource, la sentir, permet de se lancer à l’aventure, même sans avoir toutes les étapes. Les a-t-on jamais vraiment en même temps ?